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Après 4 mois d'enquête au sein du groupe Lactalis, de la grande distribution, de l’agroalimentaire et du monde agricole, les députés ont rendu leurs conclusions avec au total 49 propositions d'évolution.

Retour sur l'affaire du lait infantile contaminé par des salmonelles, puis sur plusieurs scandales qui ont resurgis durant l'affaire Lactalis.

Enfin le procès a eu lieu ! Alors qu'elles en sont les conclusions ? Cette malheureuse affaire a-t-elle servie de leçon ?


Dysfonctionnement de la chaine de distribution, de la fabrication à la consommation

Dans cette affaire de lait contaminé à la salmonelle, il n'y a pas un seul responsable, c'est la chaine de distribution globale qui a déraillé !
Le rapport du gouvernement s'articule autour de 4 axes :

  1. Responsabiliser les industriels,
  2. Donner plus de moyens à l’État,
  3. Les enseignes de grande distribution doivent être sanctionnées pour le manque de réactivité dans les retraits et les rappels,
  4. Les sanctions appliquées aujourd'hui ne sont pas assez dissuasives.


Qui contrôle qui ?

« Pour éviter les problèmes sanitaires dans l'industrie agroalimentaire, l'autocontrôle n'est pas suffisant. Il faut contrôler les contrôleurs, et contrôler les contrôlés »

a déclaré le président de la commission d’enquête, le député du Nord Christian Hutin.

Mais pour cela, il faut déjà s'assurer de l'indépendance des contrôleurs... Car quand un laboratoire a 90 % de son chiffre d'affaires qui est lié à une seule entreprise, comme ce fut le cas pour Lactalis, ça peut poser un problème.


Améliorer la procédure de retrait dans les magasins

Concernant la procédure de retrait des produits à la vente et de rappel de ceux déjà vendus, plusieurs pistes sont proposées : des « crash-test » comme pour les banques, l'utilisation des codes barres et des QR codes pour faciliter les blocages à la caisse, et la formation du personnel.

La création d’un site internet unique pour centraliser le rappel des produits contaminés est également proposée afin de faciliter l'information du public.

Il est également recommandé de durcir les sanctions pénales et financières, avec des sommes colossales car les distributeurs ne sont pas assez responsabilisés.


Des propositions insuffisantes pour éviter de nouveaux scandales sanitaires

Pour Quentin Guillemain, président de l’association des familles de victimes ( AFVLCS), les recommandations des parlementaires sont très insuffisantes.

Selon lui, les contrôles réalisés dans les usines, devraient être rendus publics pour que les consommateurs soient au courant de ce qui se passe dans les usines. Il va bientôt saisir le tribunal administratif afin d’obtenir les documents qui justifient la réouverture de l’usine de Craon où les lots de laits infantiles ont été contaminés.

« Rouvrir un site sans connaître les causes précises de la contamination semble presque assassin. On est bien parti pour avoir un nouveau scandale. »

 

Depuis l’affaire Lactalis, il y a eu d’autres retraits et rappels de produits laitiers. À chaque fois c'est la chasse aux produits car on ne sait pas où ils sont ! (perdus dans la nature). Rien n’a été entrepris pour changer de processus et éviter de reproduire les mêmes erreurs.

« Emmanuel Macron avait promis des sanctions. Mais qui a été sanctionné ? Personne. C’est bien la preuve qu’on parle beaucoup ; qu’on réagit quand la pression devient trop grande. Mais au final rien de concret n’est fait. »


Espérons que ces décisions suffisent à éviter de nouveaux scandales alimentaires afin de protéger les citoyens, petits et grands consommateurs…

 

 

 

Sources : ici, , encore ici et enfin là

 

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