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La nanoparticule, un problème de taille

Une nanoparticule est un « objet » de très très petite taille, du milliardième de mètre. Il est très difficile de se représenter l'infiniment grand des galaxies, mais on a aussi énormément de peine à visualiser l'infiniment petit.

 

Le milliardième de mètre est la taille de l'ADN. Par comparaison, l'homme mesure 1,70 m, un carré de sucre 1,15 cm, un acarien de nuit 0,50 mm, une cellule animale 20 microns, l'ADN 2 nm (nanomètre).

 

 

 La nanoparticule est de taille moléculaire ou atomique. Ses réactions physico-chimiques sont complètement nouvelles car elles changent de propriété en changeant de taille. L'aluminium qui est habituellement inerte devient par exemple explosif. C'est pourquoi il est difficile aux états de légiférer sur cette nouvelle technologie née dans les années 1990. Elle est utilisée largement dans l'agroalimentaire sans autorisation de mise sur le marché, ce qui prouve la suprématie de l'industrie sur les pouvoirs publics. Ceci n'est pas normal.

 

L'homme toujours et encore apprenti sorcier

On distingue les nanoparticules « élaborées », fabriquées artificiellement et celles des « émissions secondaires », sous-produits d’une réaction, comme les particules présentes dans la fumée de cigarette ou les émissions de diesel. Elles traversent les barrières naturelles et biologiques chez l'homme (nasales, pulmonaires, hémato-encéphalique, placentaires) et pénètrent au fin-fond de nos cellules de manière durable. C'est le non-contrôle permanent et la suspicion dans le déclenchement de certains cancers.
Les applications peuvent avoir une vocation médicale, mais elles sont surtout tournées vers les développements technologiques ou de marketing. On trouve les nanoparticules notamment dans les cosmétiques, les médicaments, l'électronique, l'informatique, les peintures, l'ameublement… et l'alimentation.

 

Le dioxyde de titane TiO2 (E171) sur la sellette

C'est le cas pour le dioxyde de titane TiO2 (E171) sous forme de poudre nanométrique.
Avant, la crème solaire étant blanche. Grâce aux nanoparticules, elle est devenue transparente : la crème pour soigner la peau, sous l'effet de la mode et de la pub, se transforme en vecteur de maladies potentielles.
À notre insu, l’industrie agroalimentaire agrémente certaines de ses recettes d’une pincée de nano-éléments pour en améliorer l’aspect, la saveur, la texture ou la conservation. Le TiO2 rend, par exemple, les chocolats plus brillants. Ils n'en sont pas meilleurs au goût pour autant.

 

Aucune transparence pour le consommateur

La toxicité des nanomatériaux, pour la santé et pour l’environnement, est encore très mal connue. Mais un des soucis majeurs est que le consommateur n'a pas l'information (étiquetage) pour orienter ses achats.
Devant la pression des associations de consommateurs, la nanoparticule E171 sera bannie et interdite de l'alimentation en France d'ici fin 2018. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Mais qu'en est-il de l'Europe et des autres pays dans le monde ? Encore une fois, des batailles juridiques doivent toujours être menées à grande échelle, et à posteriori de l'utilisation des matières dangereuses pour la santé humaine et l'environnement.

 

L'artisanat dans mon assiette

Le seul levier dont on dispose pour reprendre confiance dans ce qu'on mange est de s'orienter résolument vers les « artisans de bouche » dont on connais l'éthique, la compétence, la confiance, et la volonté de produire une nourriture saine.

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