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Les agriculteurs ne s'en sortent pas, c'est un fait. Malgré une hausse de 3 % des prix agricoles en 2017, leurs coûts de production ne sont toujours pas couverts. La grande distribution en profite avec des marges qui ont augmenté de 0,4 point ; et les consommateurs n'ont jamais payé aussi peu pour leurs courses !

 

 

Les agriculteurs sous-payés

« En 2017, les prix payés aux agriculteurs ont été à nouveau inférieurs à la réalité des coûts de production et n’ont pas couvert la rémunération du travail ni du capital »

C'est ce qu'indique Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges des produits alimentaires (OFPM).

Selon le dernier rapport annuel de l'Observatoire des Prix et des Marges des Produits Alimentaires, publié le 22 juin, la quasi-totalité des filières agricoles vend en-dessous de ses coûts de production, et ne peut pas se dégager de salaire. Pour les éleveurs bovins en particulier, la situation est catastrophique. Par exemple, une éleveuse vend une vache 3,60 euros le kilo de carcasse, alors qu'il faudrait la vendre 4,50 euros pour vivre de son travail.

 

Les enseignes de grande distribution s'en mettent plein les poches

Le bras de fer des négociations commerciales

Le bilan est que les années se suivent et se ressemblentLes enseignes de la grande distribution n'ont pas respecté leurs accords de début d'année, leurs bonnes résolutions, lors des États généraux de l'agriculture. Le rapport de force dans les relations commerciales n'a pas été rééquilibré, il y a toujours une guerre des prix où les agriculteurs finissent par vendre en-dessous de leur prix de revient.

Le groupe E. Leclerc aurait touché 83 millions d’euros sur des remises « illégales » imposées à une vingtaine de fournisseurs. Les candidats qui commercialisent également à des marques concurrentes seraient taxés de 10 % pour entrer chez Leclerc… Selon la Direction Générale des Fraudes, « ce déséquilibre structurel dans les contrats a un impact sur toutes les filières agricoles ».
Chez Carrefour ce n'est pas mieux. Alors que les licenciements s’enchaînent, le conseil d’administration accorde une « prime de départ » de 3,9 millions d'euros au patron responsable du fiasco.
Et on peut étendre ces pratiques à l'ensemble du paysage de la grande distribution alimentaire.

Des marges abusives

Les marges de la grande distribution, elles, n'ont pas baissé. En 2016, les marges brutes sont passées de 29 à 29,7 %, soit 0,4 point de plus qu’en 2016. La grande distribution grossit surtout ses marges sur les produits transformés dans lesquels les produits agricoles ont de moins en moins de place.

La grande distribution pratique des marges abusives sur les produits bio, les enseignes profitent de l'engouement des consommateurs sur le « mieux manger » et le « mieux être » afin d'augmenter les prix.

 

Une bonne situation pour le porte-feuille des consommateurs

Celui qui s'en sort le mieux dans la situation actuelle, c'est bien le consommateur !

« On n’a jamais aussi peu dépensé pour son alimentation et on n’a jamais aussi bien mangé. »

Le consommateur a l’impression que c’est plus cher, alors qu’il demande plus de service. Comme par exemple, le service Drive pour faciliter ses courses, se débarrasser de l'huile de palme dans certains produits a un coût, qui n'est pas répercuté sur les consommateurs alors que les industriels changent leurs recettes.

Pourtant, les consommateurs demandent de plus en plus de qualité et sont prêts à mettre le prix pour que les producteurs soient mieux rémunérés !

 


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