Lors du débat à L'Assemblée Nationale sur la loi agriculture et alimentaire, beaucoup de promesses ont été faites concernant une meilleure distribution des pouvoirs entre la grande distribution et les agriculteurs, une valorisation et soutien de la filière bio, des meilleurs conditions pour les animaux… Mais dans les faits, la loi est toute autre.
Des paroles en l'air ? Focus sur le projet de loi
Face aux nombreux dire d'Emmanuel Macron et de son gouvernement, l'Assemblée Nationale a voté une flopée de « non » pour interdire les mesures et promesses évoquées.
La sortie du glyphosate
« Le glyphosate doit être interdit en France au plus tard dans 3 ans », avait dit Emmanuel Macron.
Après la décision de l’Union européenne de renouveler la licence de l’herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que le glyphosate, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdit en France « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ».
Pour tous savoir sur les travers et les dangers du glyphosate.
L’échéance du 1er mai 2021 rejetée
Sauf que, les députés ont rejeté cet amendement qui visait à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate en 2021. Le motif est que le gouvernement veut d’abord trouver des solutions pour remplacer cet herbicide et ne pas bloquer les agriculteurs dans leur travail.
C'était pourtant important de graver la sortie du glyphosate dans la loi afin de donner la direction de la transition énergétique pour la France, mais également donner une impulsion pour l'Union Européenne.
C'est pour ainsi dire, une victoire cinglante des lobbies sur le projet de loi agriculture et alimentation car malheureusement, la santé pèse peu de choses face aux lobbies agricoles et chimiques...
Des changements pour la cause animale ?
Sur la question de la souffrance animale, nous sommes face à une insensibilité complète du gouvernement et de sa majorité à l'Assemblée, qui a refusé de rendre obligatoire la vidéosurveillance dans les abattoirs. Les projets d'interdire l’encagement des poules pondeuses, de broyer les poussins mâles et la castration à vif des porcelets sont également annulés.
Le projet de loi n’apporte aucun changement significatif dans les conditions d’élevage et d’abattage, alors que ce modèle industriel intensif est largement rejeté par les Français.
Il n'y a donc aucune avancée pour le bien-être des animaux.
« Il est très clair que, sur les questions d'agriculture, de santé, de l'alimentation, c'est le lobby de l'agrochimie, c'est le lobby de l'élevage concentrationnaire, c'est le lobby de la malbouffe qui a gagné. » a décrié e député européen EELV, Yannick Jadot
Les promesses du Président et de son gouvernement n'ont pas été tenues car abrogées par l'Assemblée Nationale et ses députés qui vont à contre-sens du mouvement de la société.
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